Pour cette deuxième session de slow currents, la curatrice et historienne de l’art
Sandra Barré, propose un arpentage autour de la notion d’atmosphère dans le monde de l’art.
On propose de parcourir l’ouvrage collectif dirigé par Céline Bonicco-Donato et Céline Flécheux (dir.) L’ESTHETIQUE DES ATMOSPHERES DE GERNET BÖHME ET SES USAGES
SYNOPSIS / Comment la pensée des atmosphères élaborée par le philosophe allemand Gernot Böhme renouvelle-t-elle la compréhension philosophique de l’expérience esthétique ? Ce numéro contient la traduction inédite d’un essai du philosophe allemand et sept contributions originales et se propose d’examiner la notion d’atmosphère à partir de ses usages possibles. On y discute des d’oeuvres partant de l’architecture ou d’installations architecturales (Tadao Ando, Naitō : Hiroshi, Gregor Schneider), au cinéma (Michelangelo Antonioni), en passant par la musique (Murray Schafer), la peinture (Yves Klein, Caspar David Friedrich) et la photographie (Chrystel Lebas).
GERNOT BÖHME
Gernot Böhme (1937-2022) est un philosophe allemand ayant publié dans le domaine de la philosophie des sciences, de la théorie du temps, de l'esthétique, de l'éthique et de l'anthropologie philosophique. Il est en Allemagne l'un des pionniers de l'« écocritique », l'étude de la relation entre la culture et l'environnement. Son travail sur la notion d'atmosphère, conjointement à celui du philosophe Hermann Schmitz, a inspiré les chercheurs dans les domaines de la philosophie, de l'esthétique, et de l'anthropologie. Il a été le directeur de l'Institut de philosophie pratique à Darmstadt.
ARPENTAGE KESAKO ??????
Théorisé à la fin des années 1990, l'arpentage est un outil d'éducation populaire. Il consiste à proposer à plusieurs personnes de tous horizons confondus de lire individuellement un passage d'un livre parfois complexe puis de le restituer collectivement. S'ensuit un temps de discussion où l'ouvrage est décortiqué, sa théorie déroulée, et où chacun·e participe à la construction collective d'une réflexion et d'une analyse dont le livre est à la fois l’objet et le catalyseur. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le livre en amont (c’est même déconseillé), ni d’être expert·e en la matière, ni d’être expert·e en rien d’ailleurs. C’est un travail en commun et subjectif.